5 janvier 2016

La Présidente: Discution longue et ennuyante (Partie 6)

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Base du SCRS, Edmonton, Alberta, Canada
19 janvier 2014


   -Félicitations! La mission est un succès! dit Patrick Duguay.
   C'était le supérieur de l'agente C244565 à la section C du SCRS. Il était major-général.
   -Pour vous récompenser de votre bravoure et de votre professionalisme, continua-t-il, le Général Maillé vous a promue au grade d'adjudante. Donc, quand vous n'aurez pas de mission, vous serez sous-chef de section pour les entrainements. Pour le reste, vous ferez des missions comme d'habitude. Ah oui, c'est vrai, j'oubliais, votre solde va augmenter.
   -Merci beaucoup, mon major-général, répondit-t-elle.
   -Maintenant, allez voir le lieutenant-général Boudreau. C'est maintenant lui qui dirige l'opération. Vous devez lui expliquer ce qui s'est passé, de votre point de vue. Un agent chinois est présentement entre la vie et la mort. Il a reçu une balle de son propre fusil.
   -Oui, major-général.

    L'agente se dirigea vers le bureau du lieutenant-général. En chemin, elle observait avec envie les agents de la section A s'entraîner. Ils faisaient des missions dignes des films de James Bond, beaucoup plus passionantes que les siennes, qui consistaient à s'infiltrer souvent pendant des mois dans des groupes de bandits ou, comme lors de sa dernière mission, de prendre la place de personnalité importantes et d'agir comme un leurre.
   Elle arriva enfin au bureau de Réginald Boudreau, le chef de la section A, qu'elle avait rencontré le jour précédent lors de l'assaut sur la base de la Rébellion. La secrétaire lui ouvrit la porte immédiatement.
   -Ah, vous voilà, madame la Présidente! Je...
   -Mme la Présidente?!? Oh! Excusez-moi, mon lieutenant-général, de vous avoir coupé.
   -Ce n'est pas grave. Oui, je vous appelle Mme la Présidente. Tout le monde le fait, ici. Ce serait un bon nom de code, n'est-ce pas?.
   -Euh... Oui, probablement, répondit l'agente, prise au dépourvu.
   -Bon. Passons au choses sérieuses. Vous avez très bien fait votre mission. J'ai lu votre rapport très complet, cependant il y a quelques points que j'aimerais que vous éclaircissiez.
   -Oui, bien sur.
   -Il faut que je dise tout d'abord que vous avez réussi à nous ouvrir la voie pour faire notre assaut. Nous n'avons aucun mort, quelques blessés légers et un plus grave, mais je vais y revenir. Pour la Rébellion, nous avons réussi à capturer 72 rebelles, mais il y a eu selon le bilan actuel 14 morts, en plus du tueur sur gages Stéphane Berthelot . Cependant, leur chef, Richard LeBlanc, est mort dans l'attaque. Pouvez-vous m'expliquer comment cela s'est produit.
  -Eh bien, il était en train de m'interroger. Nous étions seuls dans la même pièce alors j'avais tenté sans succès de le maîtriser. Alors, son garde est arrivé et lui a dit qu'ils se faisaient attaquer, mais on l'a abbatu tout de suite après. Un homme est entré. C'est lui qui avait tué le garde. Il était blond avec un air asiatique et il a menacé Richard LeBlanc. Je pense que c'était un règlement de comptes.
   -Un instant! l'interrompit son supérieur en cherchant un dossier dans un tiroir sur lequel il était écrit "Chine".
   Il en sortit un dossier et montra à la Présidente une fiche.
   -Se pourrait-il que ce soit cet homme?
   -Oui, répondit-elle. C'est lui.
   -C'est lui que vous avez abattu après qu'il vous ait délivrée de la Rébellion?
   -Oui, je pensais qu'il était un autre bandit qui voulait aussi m'enlever.
   -C'est le Chinois Blond! s'emporta le lieutenant-général. Il fait partie du Guoanbu, les services secrets chinois, qui travaillaient avec nous pour arrêter la Rébellion. Les Chinois ont investi dans le pétrole canadien et ils veulent protéger leurs intérêts. Il a prit part à l'assaut et est gravement blessé, à cause de vous! Que vont dire les Chinois, maintenant? Hein! Dégagez de mon bureau! Je ne veux plus vous voir!
   -Oui, mon lieutenant-général, dit la Présidente en se retirant.

La suite... ici!

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